Avb

La Méthode AVB .

  • Le 13/08/2020 à 19:00
  • 0 commentaire

André Villas Boas, dit AVB, un nom qui est devenu familier à l’OM, un nom qui inspire respect et génie. 

Devenu entraîneur de l’OM en 2019 après le licenciement de Rudi Garcia et à la suite d’une saison que l’on qualifiera de catastrophique avec une 5ème place (non qualificative pour l’Europe car lors de cette année Rennes ainsi que Strasbourg remportèrent chacun les deux trophées nationaux qualifiant pour les barrages de la Ligue Europa) et des joueurs en chute libre, AVB avait pour but de redresser une équipe décimée, démoralisée.

Sa nomination sera annoncée par le club le 28 mai 2019, sur les réseaux les supporters étaient plutôt sceptique et ne voyait pas tous en lui un entraîneur digne de dirigé un club comme l’Olympique de Marseille. Malgré une préparation plutôt décevante et la perte d’un grand joueur (Thauvin, blessure à la cheville plus complication), lors du match contre les Rangers. Personne ne le voyait réellement à la hauteur. Avec de petits moyens viens un maigre mercato, la vente du grand regretté marseillais Lucas Ocampos en partance pour le FC Séville, mais les arrivées de Dario Benedetto (Boca Junior), Alvaro Gonzalez (prêt avec OA, Villareal), Valentin Rongier (Transfert joker, FC Nantes) seront rapidement de bonnes surprise malgré un début de saison compliqué. Les matchs du tacticien marseillais seront vites jugés (aujourd’hui encore), car refusant le jeu, se laissant dominer, laissant le ballon à l’adversaire, laissant le match se dérouler sans y prendre part, sans essayer.

Aujourd’hui nous allons découper les phases de jeu et tenter de comprendre :  La méthode AVB.

Il est vrai : André Villas Boas refuse le jeu et laisse l’adversaire jouer, mais jamais de la même façon, selon un certain adversaire il laissera peut-être plus la balle, tentera de gêner, ou tout simplement posséder le ballon sans rien en faire. Cette méthode sera suffisante pour venir à bout de la Ligue 1 et finir à la deuxième place derrière le PSG. Grâce à ces consignes, l’équipe adapte son jeu face à l’adversaire sans avoir besoin de se fatiguer, cela étant sûrement le facteur principal étant donné le peu de largeur de banc dont possède l’équipe. Ainsi, le jeu se déroule et l’OM n’a qu’à bien se placer sur le terrain, défendre en bloc, attendre une erreur de l’adversaire pour presser ou récupérer le ballon et partir en contre. Limitant ainsi les déplacements et souffrant moins de la fatigue. Ce procédé de jeu implique aussi l’obligation d’être des tueurs face au but. Qualité ne manquant pas aux phocéens qui s’en occupe avec un calme olympien. De ce fait, offensivement l’équipe prend le temps, et quand ce n’est pas des coups de génie du Maestro Payet ou du supersub serbe (Nemanja Radonjic), tout le jeu se porte sur de la simplicité : à terre, en retrait à l’entrée de la surface. Dans des cas ou l’OM encaisse un but ou se retrouve à un score de match nul, l’équipe déploie un jeu de suite bien plus offensif, bien plus oppressant face à l’adversaire, non sans rappeler la méthode Bielsa : un pressing constant, voir même à plusieurs pour récupérer chaque balles en bouchant toutes opportunités de passes, ou en coupant ces dernières. Le meilleur exemple de cette application sans aucun doute le match contre Bordeaux au Vélodrome lors du deuxième but marseillais inscrit par Morgan Sanson (https://youtu.be/Ay_j0w0slh8).

Maintenant que nous avons en gros le plan de jeu exigé par AVB, voyons son application et ce que cela donne en match.

Voici la composition de l’équipe type de cette année 2019-2020 en l’absence de Thauvin :

Sans thauvin

   

 

    Nous y observerons un 4-3-3, qui en réalité est un 4-1-4-1

    avec Kamara qui se retrouve solitaire dans ce milieu entre

    la défense et le milieu de terrain. L’utilité, cruciale, de Kamara

     dans ce système sera évoqué après, voyons tout d’abord comment

     le bloc réagit selon les différentes phases

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PHASE DE PRESSING

 

Lors d’une phase de pressing, le 4-3-3 se transforme en 4-4-2 avec Rongier qui monte en

attaque afin de presser l’un des centraux pendant que Benedetto empêche la circulation du

ballon dans la défense et va si nécessaire presser sur le gardien, pendant que Rongier

s’occupe de tourner aux alentours des centraux afin de détruire une occasion de passe, ainsi,

le gardien doit obligatoirement dégager en catastrophe et l’OM récupère une touche, au

mieux un corner,ou bien, il balancera loin devant, ce sera alors à DCC et Alvaro de jouer de

la tête afin de récupérer cesballons et repartir court .

 

 

 

PHASE DEFENSIVE

 

 Lors d’une phase défensive, l’équipe se reconverti en un 5-3-2 avec Kamara qui redescend 

dans l’axe de la défense afin de soulager ses partenaires dans la surface et apporter le

surnombre afin de mieux bloquer les offensives ainsi que toutes passes dans la surface.

Au milieu de terrain, AVB sait que Sanson et Rongier ont un volume de jeu énorme et

peuvent couvrir tout le milieu de terrain par leur course et leur pressing constant,

insoutenable. De plus, Benedetto peut redescendre au milieu de terrain pour aider ses

quand les ailiers/milieux se retrouvent trop bas pour certains joueurs placés plus haut.

Ainsi, une fois le ballon récupérer la transition se fait : par un jeu très souvent à trois, les

marseillais ressortent et reprennent leur dispositif original avant de préparer leur phase

offensive qui, de nouveau change le dispositif.

 

PHASE OFFENSIVE

 

Lors d’une phase offensive, le bloc entier bouge ensemble, les latéraux montent et Kamara

redescend, ou bien (et c’est souvent comme ça) un seul des deux latéraux monte, l’autre

redescend couvrir en défense centrale, et Kamara monte avec les milieux. Ainsi, les latéraux

dédoublent dans le dos des ailiers et ont une opportunité de centrer ou bien pour Benedetto,

ou un milieu de terrain à l’entrée de la surface. Les ailiers, quand à eux auront l’opportunité

de plonger dans l’axe et déclencher une frappe grâce aux mouvements de leurs partenaires

attirant les défenseurs à leur marquage hors de sa route.

LE CAS PAR CAS

Vous vous en doutez, seule, ces tactiques ne sont pas le jeu de l’OM, les joueurs qui les composent font énormément de travail afin de le rendre spécial. Nous allons étudier ceux qui impactent le plus sur ce jeu.

 

Steve Mandanda : Gardien et capitaine emblématique de l’OM est le patron de cette équipe, c’est lui qui motive tout les joueurs et les replace si besoin. Il parle beaucoup avec ses joueurs et maintient l’ordre grâce à de fabuleux sauvetages. (https://youtu.be/l9Wut-eSzfo)

 

Alvaro & Duje Caleta-Car: On ne peut pas séparer ces deux là, ils sont tout deux important pour l’équipe, l’un étant la folie de l’équipe, un battant au sang chaud, et l’autre un roc, devenu titulaire indiscutable au fil des matchs. (https://youtu.be/Iw5KOcXtZ0Y)

 

Jordan Amavi : Il retrouve ses meilleures sensations et fait preuve d’une bonne saison, pourquoi est-ce qu’il impacte le jeu ? Bien qu’un peu juste parfois défensivement, offensivement il apporte énormément. A la différence de certaines phases offensives (prendre celle expliquée au dessus), au lieu de dédoubler dans le dos de son ailier, il prend l’axe, passe dans le dos des défenseurs et rentre dans la surface, le fait qu’il maîtrise avec brillo son pied droit alors qu’il est gaucher est un véritable plus afin de s’imposer dans les duels. C’est un joueur qui à repris confiance et mouille le maillot pour le club. (https://youtu.be/UdmiApB-xA0)

 

Boubacar Kamara : Le minot du club, la pépite, il maintient l’ordre entre le milieu de terrain et la défense. Repositionné en milieu défensif par le tacticien olympien, il rassure tout le monde par ses interventions précises. Tout le monde est d’accord, il est promis à un grand avenir et sera capable de réaliser des performances incroyable en LDC cette saison où il ne laissera aucun ballon à ses adversaires. (https://youtu.be/w8EBq7RwVn0)

 

Sanson & Rongier : A eux deux, ils sont la surprise de l’année. Complémentaire, ils auront fait durant tout le long de la saison, des résultats monstrueux sous l’ère AVB. Toujours au contact sur le porteur de balle, ne laisse pas respirer leurs adversaires, ils courent plus qu’un marathonien sur un seul match, ce sont les poumons de cette équipe phocéenne, l’un et branché offensivement tandis que l’autre est le relayeur, rien de mieux pour prendre le contrôle d’un match. (https://youtu.be/9_0SkTCLy_E / https://youtu.be/lMKKSe6uEcw)

 

Dimitri Payet : Le moteur de l’équipe, il fait tout ! Organiser les attaques, réussir des exploits personnels, coups de pieds arrêtés, ajouter de la rapidité au jeu mais aussi le ralentir. Le Maestro est le cœur de cette équipe, il fait vivre le jeu de l’OM, autant en prenant l’axe qu’en restant sur son côté. D’une précision impeccable, il fait souffrir les défenses ainsi que les gardiens et retrouve sa jeunesse depuis l’arrivé de Villas Boas. (https://youtu.be/tuU1d5krkmA)

 

Dario Benedetto : Digne d’une première saison correcte avec l’OM, il n’incarne pas le Grantatakan qu’étaientt Gignac ou encore Niang, mais il est précieux, adroit devant le but, il saura ajuster le gardien avec calme. Dans le jeu, que ce soit par ses appels, ses passes ou sa technique, il ouvre des espaces et permet à ses coéquipiers de prendre la profondeur. (https://youtu.be/x3Sm5epJolA)

 

André Villas Boas, aura fait de cette équipe ressortant d’une crise dût à la saison dernière, une équipe confiante, compétitive et belle à regarder jouer. Il aura redonné confiance à certains joueurs (Mandanda, Amavi, …), tout en respectant le club et ses supporters. Doté d’une communication exemplaire et un amour pour l’OM, il est l’entraîneur qui réveilla le brasier qu’est le Vélodrome, tout comme un certain Marcelo Bielsa l’aura fait. Aujourd’hui, l’OM rêve, l’OM est grand, l’OM reprend du poil de la bête grâce à cet homme. N’oublions tout de même pas notre cher Andoni Zubizaretta qui aura permis son arrivé et trouvé de bonnes recrues afin de rendre la grandeur au peuple olympien. Bien que le banc ne soit que peu épais, cet homme nous surprendra et on ne peut que lui souhaiter le meilleur quand on voit son franc parler, sa joie contagieuse et sa passion du football.

Ainsi, la méthode AVB aura fait taire tous ceux qui doutaient de lui et reconstruit une équipe en plein doute, désormais le groupe vit bien et cela se ressent sur le terrain. Adepte du jeu même à l’entraînement, les joueurs l’adorent. Fan des coups de gueules et des coups de pressions envers sa direction, les supporters l’adorent.

 

André Villas Boas : l’histoire d’un homme ayant conquis la cité phocéenne et rendu sa grandeur grâce à ses principes et façons de réfléchir.

 

Rédacteur : Paris Youenn

Vous devez être connecté pour poster un commentaire